Le batch cooking, cette mode que je déteste dans laquelle je me lance

Quoi tu connais pas le batch cooking !?

Le batch cooking c’est la nouvelle mode culinaire pour « gagner du temps et de l’argent » ! Cela consiste à préparer en quelques heures (moins d’1 heure pour les plus « performants ») tous vos repas pour la semaine. L’objectif étant de manger mieux tout en faisant des économies de temps et de dépenses.

Pourquoi je déteste le batch cooking ?

Cette idée de gagner du temps m’échappe ! Oui nos vies sont de plus en plus stressantes, nous n’avons plus le temps de rien, plus envie de rien ? Faire la cuisine est devenu synonyme de perte de temps, de contrainte, de prise de tête en somme. Mais pour moi, faire la cuisine a toujours été synonyme de plaisir, et pourtant je suis loin d’être une cuisinière émérite. Certainement un héritage familial, j’ai grandi avec un père qui adorait cuisiner et nous faire découvrir de nouvelles saveurs (pas toujours appréciées, on se souvient encore de ce filet mignon au citron cuit à la vapeur 🤮).

Et puis gagner du temps pour quoi ? Traîner plus sur Facebook ? Se reposer dans son canapé parce qu’on a eu une grosse journée ? Cela me questionne beaucoup sur notre gestion du temps. Moi la première, je constate souvent que je cherche à gagner du temps pour finalement ne rien en faire « d’intéressant » ou plutôt de productif dans le sens où je n’emploie jamais ce temps pour faire des choses qui m’apportent de la joie. J’aurais même tendance à dire que j’emploie ce temps à ruminer mes soucis, irritations et autres contrariétés.

L’autre point qui me questionne dans le batch cooking c’est le côté frais et vitaminé des aliments. Quand on sait que la plupart des vitamines se perdent ou se dégradent à la cuisson, voire même au brossage pour la vitamine B ! Alors quand tu manges ton plat du lundi ok, mais ton plat du samedi ? à quel point il est encore frais ? à quel point il apporte des nutriments intéressants pour nos petits estomacs ?

Pourquoi je me lance dans le batch cooking alors ?

Je me lance dans le batch cooking partiellement pour plusieurs raisons : l’optimisation du zéro déchet, les dépenses, la fraîcheur, le goût !

La fraîcheur

Oui le plat de samedi est moins frais que celui de lundi c’est indéniable ! Mais en quoi mes saucisses de seitan ou mes tofus à l’ail des ours, industriels aussi bio soient-ils, sont-ils plus frais ? A quel point ils offrent de « meilleurs » nutriments ?

Cela m’a frappée, il y a quelques jours, je suis incohérente sur ce sujet. Les produits industriels que nous consommons régulièrement ne sont probablement pas plus intéressants, nutritivement parlant, qu’un produit frais, fait-maison et bio. Techniquement, le batch cooking prévoit un emballage hermétique comme tout produit indus’ alors finalement ça se vaut !

Le goût

Saucisse de seitan, saucisse de tofu, végétranche, steak de tofu aux amandes, steak de tofu à l’ail des ours, etc. Tous ces produits que j’adore et que je mange en trop grandes quantités, je dois bien l’admettre, formatent nos palais et nous font perdre le goût des saveurs.

En ce moment, je surconsomme de la coriandre fraîche et quand je vois une botte de persil je me pâme 🙂 Ce qui m’a décidée à recuisiner des plats un peu plus complexes que de faire cuire des saucisses et du brocoli.

Les enfants comme les adultes ont besoin de découvertes, d’entraîner leurs papilles aux goûts et aux textures. Car se contenter de toujours manger les mêmes choses, au-delà d’être triste est dangereux. Nous risquons à la prochaine saveur non industrielle et formatée, de ressentir une forme de dégoût et une espèce de frustration due au manque des saveurs habituelles.

Le batch cooking c’est aussi se creuser la tête pour découvrir des nouvelles saveurs et des nouvelles textures, s’amuser ! Redécouvrir la joie de cuisiner tout en étant « utile » !


Vous noterez l’aspect un peu rebutant des haricots rouges mixés :/[/caption]


Les dépenses et le zéro déchet

Nous consommons un maximum de produits frais et en vrac, toujours bio, des fois que vous ne l’auriez pas encore compris ^^, mais nous consommons aussi beaucoup (trop à mon goût) de produits TOUJOURS sous-vide dans du plastique non recyclable… ça fait des mois que je lutte pour ne plus en acheter mais c’est plus fort que moi, j’aime ça et c’est pratique (comprenez par là, je peux me permettre d’être feignante, il suffit d’ouvrir le sachet et de manger…#shame).

Ainsi, le batch cooking c’est aussi l’opportunité d’un gain 2 en 1. Cela me permet de réduire mes dépenses en achetant mes produits de base au vrac (le pois chiche au kilo c’est 4 euros ! c’est LE produit économique à souhait !) tout en faisant disparaître la poubelle de ma cuisine car elle ne sert qu’aux plastiques non-recyclables des produits industriels que nous consommons.


Crash test et poursuite ?

Après plusieurs recettes de steaks et de boulettes en tout genre (majoritairement pour faire la blague « tu manges pas tes boulettes ? »), j’ai pu éprouver les goûts de ma fille et les miens aussi. Nous n’aimons pas du tout les mêmes choses 😂 et c’est une réussite sur tous les niveaux ! En conclusion, le batch cooking total, ce sera sans nous ! J’aime trop manger mon brocoli bien frais, tout juste sorti de cuit-vapeur et fluo de chlorophylle, pour le préparer 4 jours à l’avance. En revanche, préparer des boulettes et des steaks de différentes saveurs, textures, couleurs, pour la semaine entière, c’est validé et j’espère bien qu’on va continuer sur cette lancée et ne plus jamais acheter de produits industriels vendus dans du plastique (vœu pieux, l’avenir le dira).

Recettes

Il existe de nombreuses recettes sur internet pour fabriquer soi-même des boulettes ou des steaks 100% végétaux ou pas, selon votre régime alimentaire.

Si nos photos vous ont donné envie, voici les recettes, le tout Végan, frais, bio, zéro déchet, sans gluten, sans sucre, sans discrimination (allez peut-être pour certains allergiques). Pour garder un peu de fibre malgré le mixage nous ajoutons du psyllium blond, si vous vous étiez posé la question, vous avez la réponse 😉

Boulettes de pois-chiche : 80g de pois chiche sec à faire tremper et cuire, 2 cuillères à soupe de purée de tomates, 1 cuillère à café de curcuma, une gousse d’ail, carottes en dés, persil frais taillé grossièrement, 1 cuillère à soupe de psyllium blond, 1 cuillère à soupe de farine de riz, de l’huile d’olive.

Boulettes de riz : 80g de riz sec à cuire, persil frais ou coriandre fraîche, 2 cuillères à soupe d’émincé d’oignons caramélisés, carottes en dés, brocoli taillé grossièrement, une gousse d’ail, de l’huile d’olive.

Boulettes de quinoa : 80g de quinoa (ici c’est du quinestrone, préparation au vrac de mon magasin bio) à faire cuire, une gousse d’ail, 2 cuillères à soupe d’émincé d’oignons caramélisés, carottes en dés, brocoli taillé grossièrement, 1 cuillère à soupe de psyllium blond, 2 cuillère à soupe de farine, de l’huile d’olive.

Boulettes de haricots rouges : 80g de haricots rouges sec à faire tremper avec du bicarbonate de soude puis cuire après rinçage, 1 gousse d’ail, 2 cuillères à soupe de purée de tomates, 2 cuillères à soupe de farine de riz.

Il vous suffit de mixer les préparations et ensuite de les former en steak, en boulette ou toute autre forme qui vous tente ! On a essayé cet été de faire des saucisses avec des lentilles, on s’est bien amusé ! Ensuite vous les placez au four à 180° durant environ 20 minutes, selon votre four.

Crois en toi !