Dry January : quand la sobriété choisie donne envie de boire
Challenge accepté et relevé avec succès ! Mais à quel prix ?
En France, l’alcool est un tel pilier socio-culturel que ne pas en boire une goutte durant un mois complet tout en ayant une vie sociale riche et satisfaisante représente un VRAI défi !
Essayez de dire lors d’un apéro en famille ou entre amis, à une soirée d’anniversaire ou encore au « vin d’honneur » (C’est dans le titre quand même !) d’un mariage que vous buvez de l’eau !
Au mieux, vous laisserez pantois les convives autour de vous. Au pire, vous déclencherez, malgré vous, tout un tas de questions voire d’agressions dues à l’incompréhension de votre démarche. C’est effarant de constater à quel point certains se sentent mis en défaut quand une ou plusieurs personnes ne suivent pas la même norme qu’eux. Obligatoirement, ils s’imaginent que vous voulez les faire culpabiliser.
Si vous êtes une femme, vous aurez le droit à l’incontournable question « Ah bon ! Tu es enceinte ? » Même s’il est notoire que vous êtes célibataire et sans activité sexuelle depuis des mois… sait-on jamais ! Une intervention divine peut toujours arriver. Souvenez-vous de ce gars… là ! Jésus !
Dans les autres remarques bien senties, j’aime beaucoup le « Qu’est-ce qui se passe, t’es malade ? » Souvent sorti à celui de la bande qui endosse l’étiquette de l’alcoolique alors qu’il ne boit ni plus ni moins que les autres.
Si, si observez bien, il y en a toujours un dans chaque famille et chaque bande de copains ! Autant que l’alcool, il est garant d’une certaine identité globale.
Alors quel est le prix du dry january ?
Ces 31 derniers jours de ma vie sociale n’ont pas été spécifiquement impactés par ce challenge. J’ai bu de l’eau dès le 1er janvier quand tout le monde profitait encore du champagne. J’ai participé à des apéros familiaux auxquels déjà habituellement je ne bois que de l’eau pétillante (j’ai même ma bouteille attitrée ^^), je me suis retrouvée dans une grosse soirée de beuverie où on a tenté de me faire boire de la bière. Un goûter d’anniversaire. Quelques repas entre amis et en famille. Tous à l’eau ou au jus vert (ma nouvelle passion du moment).
Donc socialement : RAS ! Mais psychiquement !
Je me suis sentie tiraillée, empêchée, contrainte. J’ai trouvé ce mois interminable. En toute honnêteté, je ne bois pas très souvent. Je n’ai pas nécessairement une consommation modérée, mais en terme de fréquence, je me situe plutôt dans une moyenne très basse si je compare aux statistiques françaises.
J’ai lu un article récemment qui disait que les gens qui se contraignaient à faire attention à leur régime alimentaire grossissaient plus que les autres car leur obsession à faire trop attention leur nuisait au lieu de leur rendre service. Je fais le même constat pour mon mois d’abstinence alcoolique.
Le fait d’avoir à atteindre cet objectif m’a frustrée. En temps normal, je ne pense pas à boire de l’alcool mais le fait d’être « empêchée », d’avoir choisi volontairement de ne pas boire, a fini par créer une envie de boire 🙂 La fin du mois approchant l’envie était de plus en plus grande.
Dès le 1er février, je me suis sentie soulagée et l’envie disparue. Je me suis malgré tout offert une bouteille de « Je t’aime » spéciale Saint Valentin, je m’offrirai une nuit d’ivresse ^^
En janvier, on a aussi suivi ces défis :
- Le veganuary, autant vous dire que celui-ci était très facile à suivre puisque chez nous c’est végane toute l’année
- Le januhairy qui consiste à être au naturel sans épilation
Pour en finir avec le dry january, je vous conseille la lecture de cet article : L’alcool est la seule drogue à laquelle on éduque nos enfants