……………..vore, et le plaisir alors ?!

Bonjour tout le monde,

Ça me picote depuis quelques jours et en triant mes notes de travail, je retombe sur le brouillon de cet article en écriture et correction depuis des mois… Il semble que ce soit le bon jour pour le publier ! Alors c’est parti !

Je vais vous parler de bouffe ! Sujet Ô combien sensible chez l’être humain. En ce moment, dans toutes les sphères de « l’alimentation santé » une communication revient sans cesse : le plaisir ! Comme c’est un sujet qui me parle beaucoup, je vous propose cet article pour ajouter des éléments de réflexion et une proposition à cette notion de plaisir.

 

Quand on parle de plaisir, on parle de quoi ?

Que ce soit chez les viandards, les végétariens, les ayurvédiques, les véganes, les crusiniers, les paléos, les frugivores, les omnivores (en reste-t-il ?)… L’argument numéro 1 mis en avant c’est la bonne santé et chacun y met ce qu’il croit juste et vrai (les carences en protéines, tout ça, tu vois…). Argument numéro 2 : le plaisir !

Avez-vous déjà questionné votre intérieur sur cette notion de plaisir ? Êtes-vous capable de distinguer ce qui est issu de vos besoins physiologiques, de votre singularité, de vos goûts propres ? de ce qui vient de vos atavismes ? De votre culture ? De votre folklore ? De vos croyances ?

Tous les mouvements alimentaires, tous autant qu’ils sont (ou presque), quand ils te parlent de plaisir, ils te sortent toujours la bonne grosse pâtisserie à 3000 calories la bouchée ou le plat salé qui va te donner envie de faire la sieste… Car on aime tous la malbouffe, on aime l’excitation du système qu’elle provoque. Admettons-le, l’explosion intérieure on sait que c’est pas forcément le top pour notre physiologie mais pour nos petits cerveaux tox du doudou émotionnel, c’est parfait !

 

A quel point la malbouffe est-elle ancrée en nous ?

Étant toujours dans la recherche de l’équilibre entre nature et culture, vie personnelle et vie sociale, je me retrouve souvent frustrée car que ce soit aux goûters d’anniv à base de boissons sucrées, gâteaux et bonbons fluos, les barbeucs entre amis à base de bière, charcuteries (végé ou pas), de chips et piémontaise à la mayo ou encore les buffets et repas des événements associatifs ou professionnels à base de boissons sucrées et alcoolisées, de petits fours ou gros repas type tartiflette, pâtés…

Celui qui osera venir avec des fruits ou de l’eau se fera gentiment taclé d’un petit « oh ! une fois de temps en temps, on peut bien se faire plaisir ! ». Cette simple phrase résume bien notre endoctrinement aveugle qui impose à nos inconscients que seule la malbouffe EST le plaisir.

Conclusion ?! Nous avons façonné une culture qui place la malbouffe comme seul et unique générateur de plaisir surtout lors de nos moments de réunion. La nourriture saine, elle, est associée dans notre inconscient collectif à quelque chose d’insipide, qui a priori n’apporte aucune satisfaction des sens et ne représente aucunement un objet de joie pour le collectif qui va le partager.

Entendez-moi, il n’y a aucun jugement là-dedans, mes amis vous diront que je suis accro au chips et au vin rouge c’est pour cette raison que je ne fais pas souvent la fête d’ailleurs… et quand je suis vraiment dingue en plus de ça; je fume des clopes (ouhhhhh l’hygiène de vie dégueulasse…)

 

Mais pourquoi on le fait alors qu’on sait que c’est pas bon pour nous ? La réponse est multiple !

D’abord, parce que nous sommes humains et que parfois nous avons envie d’être transgressifs voire régressifs, parce qu’on baigne dedans depuis qu’on est petit. On connaît tous la récompense sucrée, la consolation douce et crémeuse… Parce que nous avons besoin de nous sentir intégrés dans le groupe et que comme je le disais plus haut, la culture nous a appris que le plaisir des événements sociaux c’est la malbouffe et les excès.
Parce que nos corps ont appris à ressentir les pics hormonaux liés à ces excès et qu’il nous suffit de penser à (ajoutez la mention excitante pour vous) pour saliver !

 

Et donc, me direz-vous ! Et donc plein de questions et une proposition d’exploration !

Est-il encore possible d’imaginer qu’il est possible de manger en conscience que ce soit lors de nos repas seul, en famille ou en collectif ?

Est-il possible de manger sans être influencé par l’inconscient collectif, notre propre inconscient, nos émotions vivantes sur le moment ?

Est-il possible de partir volontairement à la recherche du plaisir hors du cadre malbouffe/excès ?

Est-il possible de partager des repas collectifs qui permettent à chaque individu de se sentir inclus, peu importe la teneur de son repas, sans créer aucune frustration ou animosité ? Si oui, comment ?

Si vous avez une ou plusieurs réponses à apporter ! La discussion respectueuse non dogmatique est ouverte 🙂

 

Enfin la proposition !

Et si le plaisir existait dans les produits naturels et non-transformés ? Et si on explorait cette piste ?

Dans les branches du crudivorisme, on trouve l’alimentation sensorielle, si tu ne connais pas, je t’invite à la découvrir ici.

Et parmi les crudis qui en parlent, je lisais le texte d’Oriane l’autre jour qui parlait du déconditionnement et je constate malgré mon attrait pour le sensoriel que j’ai encore du chemin à faire parce que je suis incapable de manger des fruits véreux ou couverts d’une couche myco 😱

Quand on discute avec ces crudis-là, on découvre un nouveau monde, celui de la non-transformation par l’humain et de la confiance dans les bienfaits de la nature qui offre tous les goûts que l’on connaît si tant est qu’on est disposé à changer de paradigme.

Ils vous échangent leurs explorations et décrivent le goût de la crème fondante au chocolat en croquant dans un anone, ou encore le goût de la charcuterie en mangeant du durian, le goût de caramel, le goût de barbecue et même le goût du vin !! Ne me crois pas sur parole, ne les crois pas sur parole, Fais ta propre expérience !

Bien entendu ce n’est qu’une proposition et je n’exige de personne de sortir de cette culture malbouffe/excès=PLAISIR. C’est un doux rêve que j’incarne dans ma vie le plus régulièrement possible et parfois pas du tout.

Je note à quel point, il est difficile de le faire en toutes circonstances, surtout quand il y a beaucoup de charges émotionnelles, toujours amplifiées par la densité des personnes autour et les influences inconscientes qui m’obligent malgré moi à quitter mon cadre pour ne pas être « l’exclu », la relou, la différente en permanence… quitte parfois à renier mes propres valeurs. Je pourrais en faire un article mais ce n’est pas l’objet !

J’espère que ces quelques réflexions t’ont apporté du plaisir 😉 Alors, Prêt.e à trouver le plaisir dans la nature ?

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Crois en toi !